A côté de la photographie, la musique -et plus particulièrement le rock- est ma passion. Réussir à allier ces 2 passions me motive particulièrement. C’est pourquoi j’adore faire des portraits d’artistes et chanteurs. Cette séance est une séance que j’ai faite il y a déjà presqu’un an, au début de l’automne. J’explique d’ailleurs ma démarche dans la page Portraits de ce site.
Insu est un artiste auteur-compositeur-interprète de talent, orienté chanson rock. Mais je le laisse faire lui-même sa présentation.
Entre l’énergie anglo-saxonne et la littérature contemporaine, l’ambition est osée. Appareillé du strict minimum, une guitare folk et un micro, le zèbre recherche le son du live, le verbe qui fait sens et qui sonne. C’est un rapprochement inédit dans un paysage culturel où deux mondes se croisent mais ne se rencontrent pas souvent : les audacieux adulescents et les névrosés du sens de la formule. Face à la frigidité artistique, il répond : « Un battement de cils et on prend de l’âge », « On ne fait rien de hors norme dans les normes », « On court aux quatre vents mais on ne retient qu’une poignée d’étincelles ». Marqué par Radiohead et Jacques Brel, le trublion se targue de faire une « Pop-Rock à textes et à tripes ». Quoiqu’avec un jeu de guitare acoustique un tantinet plus sophistiqué. Dixit : « Ma guitare est plus électrique que moi. Elle préfère jouer de tout. Entre autres fadaises : des couleurs hispanisantes. » Mais quand l’heure est à la confidence, nous rencontrons un idéaliste incurable. « Laissez libre pour être libre » est d’après lui la clé des émulations intello-artistiques.
Baigné dans les cultures alternatives, il aspire aujourd’hui à une démarche plus apaisée et nuancée, plus « pop ». Sa croisade : des mélodies entêtantes qui cherchent à dire un climat ambiant en quête d’événements cosmopolites qui nous donnent raison de vivre notre époque. Adopté de Corée du Sud à l’âge de deux ans (nom d’origine : INSU) par une famille française de la petite bourgeoisie catholique trop stricte et conservatrice (nom officiel : Guillaume Martel), sa démarche artistique n’a cessé de tenter de s’en affranchir. Seulement voilà : pour découvrir un jour l’initiation au tantrisme qui n’est pas sans rappeler la tradition de ses origines. Entre l’impact du rock et la puissance du tantrisme, il n’y a qu’un pas. On comprend mieux pourquoi « INSU » et pourquoi du rock à textes. La boucle est bouclée. Le jeu peut continuer…