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Mes photos préférées de mariage

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Mes photos préférées de mariage

Printemps 2020. Les photographes de mariage et les couples souhaitant se marier en cette saison doivent rester chez eux, la faute à un virus à couronne. Pour les uns, c’est le repos forcé. Pour les autres, c’est la frustration d’un mariage reporté, voire annulé pour certains. Une fête à moitié gâchée. Au prix toutefois de la santé collective. Cette situation aura forcément une fin et elle sera quoiqu’il arrive heureuse puisque nous gagnerons. Même si la victoire aura un lourd prix. Alors les célébrations de mariage repartiront d’abord timidement puis de plus belle.

Cette non-activité imposée est pour moi l’occasion de prendre le temps pour faire le point sur mes photos de mariage. En prenant un peu de recul, je peux aisément dire quelles sont mes photos préférées, celles que j’aime prendre et surtout celles qui caractérisent le mieux ma pratique de photographe de mariage. J’ai donc mis ce temps à profit pour ressortir nombre de photos de mariage, en sélectionner à la volée une bonne centaine. Et j’ai voulu en garder 20 qui caractérisent ma pratique. Je vais en présenter ici 10 en les expliquant une par une. Pourquoi je les aime, pourquoi c’est ma conception de la photo de mariage ? Après ces 10 premières, je vous présenterai les 10 suivantes.

Ces photos ne sont pas classées par ordre de préférence. C’est parti !

Il pleuvait ce jour là. Et ça se voit sur la photo. Une des témoins de la mariée m’avait avertie qu’elle (ou d’autres invités, je ne me souviens plus) avait prévu l’intervention d’un saxophoniste à la sortie de la mairie. Cependant, il était difficile pour moi de faire des plans sur la comète en matière de composition. Le moment venu, tout le monde traîna un peu des pieds dans la hall de la mairie pour mieux féliciter les mariés. Je suis allé rapidement dehors : en effet, un saxophoniste attendait la sortie du couple. La pluie aidant, j’ai vite constaté qu’un parapluie au-dessus de sa tête m’offrait un « cadre parfait dans le cadre », comme on dit dans le jargon photographique. J’ai donc fait le choix de me positionner après le musicien, très près, ce qui me permettait d’inclure le pupitre et la partition. Pour ce faire je devais utiliser un grand angle (c’est à dire un objectif entre 20mm et 28mm, mes objectifs favoris). Il me restait une place sur la photo entre le pupitre et le parapluie. Selon l’endroit où les mariés décidaient de se positionner, je pouvais bouger un peu à gauche ou à droite pour mieux les inclure. J’avais ma photo qui retranscrit à mon goût parfaitement le moment.

Voilà ce que j’aime dans cette photo : capturer un moment. Ressentir l’atmosphère comme si on y était. Et à mon sens le grand angle est parfaitement adapté pour rentrer dans une scène. C’est ce que j’aime faire par-dessus tout. Bien plus qu’une belle photo posée d’un couple.

Celle-ci est particulière car elle m’a valu la couverture du magazine mensuel de la mairie du 18ème arrondissement de Paris. Et elle m’a valu également la participation d’une exposition photo chez moi, à Juvisy-sur-Orge, dans le centre culturel Jean Lurçat. Alors voilà, nous étions dans cette superbe mairie pour la cérémonie civile et en entrant de la salle des mariages, nous passons par le hall qui fait puits de lumière et je vois d’en haut ce superbe carrelage. J’ai 20 minutes environ pour trouver une idée et l’exploiter. 20 minutes plus tard, je me lance. Je dis au couple d’aller en bas, de se séparer l’un et l’autre à l’extrémité du hall et se rejoindre. Et on verra ce qui se passe, il ne me reste qu’à déclencher plusieurs fois (sans doute une photo par seconde pendant 20 secondes). J’avais pris soin de m’assurer que personne d’autre ne serait dans le cadre.

Ce que j’aime dans cette photo : une photo de couple très artistique et naturelle en ayant exploité le cadre qui s’offrait à nous.

On prend les mêmes et on recommence : à nouveau une photo de couple assez différente. Je ne voulais pas quelque chose de très figé mais c’est une photo plus ou moins posée, où j’ai positionné les sujets l’un par rapport à l’autre et par rapport au cadre général. J’avais remarqué toutes ces lignes qui se recoupent, y compris des lignes obliques en ombres qui viennent couper les lignes droites. Les sujets viennent ici mettre de ma vie dans un cadre graphique plus austère. Je savais que le résultat serait bon. Mais il fallait que les sujets eux-mêmes le soient. La photo montre exactement comment ils sont l’un et l’autre. La magie de l’instant a fait le reste. Je bénéficie aussi d’un coup de chance avec cet éclat de rire lumineux.

Ce que j’aime dans cette photo : le noir et blanc. Je préfère les portraits en noir et blanc dans lesquels l’oeil ne se perd pas par les couleurs. Comme je l’ai écrit, la magie fait le reste et j’adore le résultat. C’est ce que je cherche à obtenir.

Une scène de vie, voilà ce qu’est cette photo. Au cas où vous ne voyez pas très bien ce qui se joue : un des enfants des mariés apporte les alliances et les remet à ses parents. Je ne sais pas trop ce qu’il fait, mais la mariée (et maman) s’inquiète probablement qu’une des alliances ne se mette à tomber. Là encore, j’utilise un grand angle (environ la moitié de mes photos sur un mariage). Je suis au coeur de l’action et j’arrive à attraper 7 visages qui ont chacun une expression géniale. Regardez les tous un par un : chaque personnage en regarde un autre avec presque tous des expressions différentes. J’avoue que j’ai eu beaucoup de chance sur cette photo mais elle me sensibilise au plus haut point pour la montrer. C’est simple, je la montre partout parce qu’elle ressemble à ce que je veux produire. Je ne sais pas si les mariés aux-mêmes ont apprécié cette photo, mais moi j’en suis fier !

Ce que j’aime dans cette photo : une scène de vie, une action figée. Je ne peux m’empêcher de penser à Martin Parr.

Ca ne vous aura pas échappé, on reste ici sur le même mariage mais dans un tout autre registre. Cette photo est également une scène de vie qui inspire plus de sérénité. Le noir et blanc s’imposait à moi car je voulais lui donner un côté « cinéma nouvelle vague », le cinéma français des années 60. J’écris parfois que j’aime envisager une photo de mariage comme une photo d’affiche de cinéma. Et celle-ci pourrait tout à fait convenir à un film de François Truffaut ou Claude Sautet.

Ce que j’aime dans cette photo : son aspect cinématographique intemporel.

Pour cette photo, j’ai utilisé une nouvelle fois pour lui donner un côté intemporel et aller à l’essentiel. J’aime prendre et réussir à prendre ce genre de photo car c’est pour moi la fonction sociale d’un photographe de mariage : traquer et figer de belles interactions entre des personnes. Alors je ne me souviens plus du lien qui unit ces deux personnes mais nul doute que cette photo doit être utilisée dans un cadre, un album ou ailleurs. Un photographe de mariage doit laisser des souvenirs à la famille. Il y a donc les photos de mariés bien entendu, mais aussi tout ce qui se passe autour d’eux durant cette journée. C’est en quelque sorte une « photo pour l’éternité ».

Ce que j’aime dans cette photo : être certain d’émouvoir les personnes qui y figurent. Avoir réussi ma mission sociale.

Même format pour ce portrait de mariée. Alors là j’avoue que c’est une photo totalement posée qui n’a pas ce côté « jamais vu » qu’on aimerait tous faire. Mais il y a des photos qui s’adaptent parfaitement au sujet, ou vice versa. C’est un mariage, et un mariage c’est entre 2 personnes. Pour ce portrait, je voulais donc capter cette sérénité en racontant une histoire, celle du mariage. Pour ce faire, je voulais placer l’autre marié sur la photo. Pour lui donner moins d’importance, je l’ai placé au premier plan pour qu’il soit flou, et de dos pour ne pas trop atténuer l’effet recherché sur la mariée. Je voulais lui offrir un air un peu espiègle. Et c’est le plus difficile : réussir à obtenir ce qu’on cherche. C’est le rôle du photographe de mettre le sujet en confiance. Soyons clair : ça ne marche pas toujours. Mais ici, ça a marché.

Ce que j’aime dans cette photo : un portrait un peu atypique et mis en scène.

Je considère cette photo comme un morceau de bravoure. Dans tous les mariages, en tout cas ceux pour lesquels je couvre ce qu’on appelle les « préparatifs », je prends la robe de mariée avant qu’elle ne soit portée. La tâche est parfois ardue pour faire quelque chose de joli à mon goût. Et il faut souvent que je redouble d’inventivité en un temps record. La pratique du photographe aide. C’est là que j’ai eu un éclair pour composer : utiliser la lumière de la fenêtre pour donner de la transparence à la robe. Et contrebalancer cette clarté par un portrait dans le miroir. En effet, j’avais repéré ce miroir et je me suis dit que je pouvais y faire refléter un portrait de la mariée. J’ai mis en scène cette photo de telle façon à ce que la mariée regarde sa robe avec envie avant de l’enfiler. Comment donner de la lumière sur son visage qui est dans la pénombre ? Pénombre renforcée par le fort contraste offert par la lumière du jour. Par un flash déporté (sur pied) sur son visage.

Ce que j’aime dans cette photo : avoir réussi une mise en scène en étant repoussé dans ses retranchements. Et que le résultat soit plus important que la méthode.

Je propose ici une nouvelle fois un portrait de mariée. Je m’aperçois que j’aime beaucoup cet exercice. Nous étions dans une grande maison durant les préparatifs et j’avais remarqué des appliques lumineuses sur le mur qui donnaient une lumière assez graphique sur ce même mur. Alors bien sûr, en vrai et dans la lumière réelle, le contraste n’est pas aussi fort, d’ailleurs le mur lui-même était blanc. Mais il n’est pas compliqué à la prise de vue (et pas forcément à l’ordinateur) de foncer le plus possible un tel mur. J’ai fait poser la mariée juste sous ces appliques en lui donnant cette pose. Mais vous savez quoi ? Ce n’est pas la lumière des appliques qui éclaire son visage. Une fois encore, c’est un flash déporté sur un pied. L’auriez-vous deviné ? A noter que j’ai été primé par Regard d’Auteur pour cette photo.

Ce que j’aime sur cette photo : un portrait esthétique et travaillé en utilisant ce qui s’offrait à moi.

Et voici la petite dernière de cette série. Il est évident qu’on ne peut deviner ce qui se passe sur cette photo. Alors je vous explique : lors de la cérémonie en extérieur, la mariée regarde et écoute ses témoins en train de faire leurs discours. Ces témoins portent toutes les deux comme vous le voyez une robe à fleurs. Le contraste graphique est superbe avec le blanc de la robe de la mariée. J’ai du m’y prendre à plusieurs reprises pour que l’écartement entre les 2 permette de bien voir son visage. Et bien entendu, aucune de ces 3 personnes ne savaient ce que je faisais (ni s’en préoccupaient). Je suis à genoux à ce moment là pour être à peu près à la même hauteur que son visage. Ce qui fait croire qu’elle me regarde alors qu’elle regarde ses amies. Certes il n’y a que les personnes ayant assisté à la scène qui comprendront cette photo. Mais j’en ai pris d’autres où on voit les témoins parler.

Ce que j’aime sur cette photo : avoir documenté une action et une émotion avec un angle très particulier tout en sauvegardant l’impact de cette action. Nul doute que cette photo est unique : un(e) autre photographe aurait fait un autre choix. C’est une photo qui prouve que l’oeil du photographe est important. C’est que les gens achètent : un oeil qu’ils ont pu voir au travers de photos sur internet et non un prix ou une simple « prestation ». Car entre deux photographes, le rendu ne sera jamais le même.

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