A ses débuts, la photographie apparaît comme un moyen de documentation. L’impact artistique n’est pas encore d’actualité. Nonobstant, elle devient peu à peu la « rivale » du dessin et de la peinture surtout en ce qui concerne le genre du portrait.
Nadar, caricaturiste de formation, excelle dans ce domaine. En effet, ses portraits démontrent autant que faire se peut les caractéristiques psychologiques du sujet.
Pour concurrencer l’impressionnisme pictural, un genre photographique voit le jour : le pictorialisme. L’enjeu de ce courant est de faire naître l’émotion artistique en utilisant et en interprétant les formes disponibles dans la nature.
La principale caractéristique de ce courant reste l’intervention revendiquée par les pictorialistes eux-mêmes au moment de la prise de vue et du tirage. Ainsi, le modèle photographié devient un simple élément constitutif de l’image finale et n’est plus le sujet principal.
Entre 1850 et 1880, l’évolution des techniques photographiques offre aux photographes la possibilité de témoigner des images du monde. Contrées éloignées, monuments, sites archéologiques, tout est enregistré. Le paysage sauvage trouve ses lettres de noblesse sous le regard de William Henry Jackson qui immortalise la beauté sauvage du paysage américain. Quant aux paysages urbains, Paris devient le terrain de jeu préféré d’Eugène Atget.
Le reportage de guerre aussi connaît ses premiers essors. Roger Fenton s’illustre en réalisant de nombreux clichés de la guerre de Crimée.
En France
Au début des années 1850, la Commission des hauts monuments historiques commande à plusieurs photographes des reportages sur les hauts lieux de France. L’objectif de la Commission est d’archiver ces images au même titre que de la documentation écrite.
A l’étranger
En 1888, la Revue National Geographic est créée aux Etats-Unis. Au cours du siècle, la place accordée à la photographie dans ce magazine de vulgarisation scientifique ne cessera d’augmenter.