Cette période coïncide avec la naissance de la photographie au début des années 1820 et se termine vingt à trente ans plus tard.

Nicéphore Niepce débute ses recherches en matière de photographie en 1816. Notez que la première photographie ne se nomme pas ainsi. On parle alors d’héliographie. Ce procédé désigne la reproduction d’un paysage par le biais de gravures anciennes. Cependant, Nicéphore Niepce est considéré comme l’inventeur de la photographie dans la mesure où il est le premier à enregistrer de manière pérenne une image.

Très vite, les recherches se développent et se perfectionnent. En 1835, William Henry Fox Talbot réalise le premier négatif. Découle de cette nouveauté, un procédé permettant les tirages en nombre illimité. La popularisation de la photographie croît très rapidement grâce au daguerréotype (Daguerre). L’objet n’étant pas frappé d’un brevet, il reste utilisable par tous et partout. La bourgeoisie en bénéficie largement. Pour cette catégorie sociale, la photographie devient le témoin de l’ascension sociale. Pour preuve, en 1840, cinquante ateliers de photo existent déjà.

La photographie s’infiltre dans tous les secteurs. Elle cautionne les recherches scientifiques, aide les Etats à rendre compte de la géographie de leurs pays, témoigne des changements urbains et industriels. Exemple : les lignes de chemin de fer en construction sont photographiées. Au moment de sa naissance, la photographie n’est pas considérée comme un art mais comme un procédé. Les balbutiements de cette nouvelle technique apparaissent aux yeux de tous comme un moyen de témoigner d’un fait ou d’une époque. Ses inventeurs ne sont pas perçus comme des artistes mais comme des ingénieurs.

L’invention du terme « photographie » date de 1839. On le doit à l’anglais William Herschel.

Photographie : Daguerre – Boulevard du temple (1838)